Le darknet, aussi appelé dark web, est un ensemble de réseaux Internet dont les pages ne sont pas référencées par Google. C’est un lieu idéal pour échapper à la censure, mais aussi pour y faire de nombreuses choses illégales. Pourtant, il est très simple d’y accéder avec un navigateur comme Tor, mais à condition de ne pas le confondre avec le deep web.

Qu’est-ce que le deep web ?

Si vous avez déjà vu ou entendu une émission télé ou radio au sujet du darknet, vous avez sans doute déjà entendu le terme de deep web. Celui-ci est souvent utilisé par les journalistes pour parler du dark web. Pourtant, deep web et dark web sont deux choses totalement différentes et il est important de comprendre pourquoi.

Le deep web désigne l’ensemble des pages et du contenu Internet qui n’est pas référencé par les moteurs de recherche classique, mais cette appellation ne fait aucune distinction quant à leur contenu. Votre messagerie Facebook et votre compte mail sont donc des pages de deep web, elles ne font certainement pas partie du darknet.

Qu’est-ce que le dark net ?

Le deep web n’est donc pas nécessaire lié au dark web. En revanche, le darknet est systématiquement considéré comme du deep web. Pour reprendre l’exemple de votre messagerie Facebook, celle-ci n’est volontairement pas accessible depuis un simple moteur de recherche pour préserver votre vie privée. Le darknet, c’est donc un ensemble de sites qui ne sont pas personnels, mais volontairement cachés dans le deep web pour les rendre anonymes.

Le darknet, c’est donc le nom qui a été donné aux centaines de milliers de sites Internet qui pullulent sur la toile, mais que le grand public ne croisera jamais de sa vie tant qu’il n’utilisera que les moteurs de recherche classique. Si le dark web a écopé d’un nom aussi inquiétant, c’est parce que la discrétion qu’il offre à ses utilisateurs en a fait le théâtre de beaucoup d’activités illégales.

Il existe des centaines de dark web

Il est très fréquent de se référer au darknet comme à un élément singulier et unique. Pourtant, il est tout à fait incorrect de le faire. Ce que l’on appelle Internet est un réseau parmi d’autres et il existe plein d’autres réseaux dans le deep web. Il n’y a donc pas un seul dark web dans le deep web, mais potentiellement des centaines. Il est impossible d’en connaître le nombre exact.

Ces réseaux de dark web sont très nombreux et ils ne sont pas tous aussi faciles d’accès les uns que les autres. Chaque réseau du dark web dispose de ses propres codes, de ses propres méthodes d’accès et de ses propres serveurs d’hébergement reliés précisément au réseau concerné. Il est donc très difficile de découvrir un nouveau réseau sans en connaître d’abord l’accès.

Comment accéder au dark web avec le browser Tor ?

Évidemment, dans cette multiplicité de réseaux deep et dark web, il y en a certains qui se distinguent plus que d’autres. C’est le cas du réseau de dark web Tor qui dispose de son propre navigateur, le browser Tor. Il suffit de télécharger ce logiciel très facile à trouver pour avoir ensuite accès au réseau de dark web Tor.

Tor (The onion router) vous donne accès au réseau du deep web dont les adresses finissent par. onion. C’est un logiciel libre qui défend l’anonymat des internautes et il serait faux de l’associer uniquement au darkweb et aux activités malveillantes. Néanmoins, il faut bien admettre qu’elles représentent une part importante de son attrait.

Comment naviguer sur darknet ?

Naviguer sur le darknet ne se fait pas exactement comme sur un navigateur classique. Les pages n’étant pas référencées, il est impossible de taper une suite de mots-clés pour trouver ce que vous cherchez. Vous allez donc devoir utiliser des annuaires disponibles en ligne. Il existe, par exemple, un Wikipédia du darkweb que vous trouverez à cette adresse sur Tor : kpvz7ki2v5agwt35.onion.

Comme vous pouvez le constater, l’adresse de cette page non indexée est particulièrement cryptique et il est totalement impossible de mémoriser plus de quelques adresses. Voilà pourquoi la navigation sur le dark web est principalement utilisée par certains rebelles qui souhaitent échapper à la censure ou par des malfrats. Elle permet de naviguer anonymement et de créer des réseaux d’échange d’informations intéressants, mais elle n’est vraiment pas très pratique.

Quelques règles de prudence avant de vous lancer

Si vous êtes curieux, rien ne devrait vous empêcher d’aller naviguer sur le deep web et ses faces sombres. Cependant, vous devez prendre quelques précautions avant de vous y rendre, notamment en prenant conscience des risques que vous courrez. Le dark web n’est pas forcément synonyme d’activités illégales ou de virus, mais il vaut mieux être prudent.

D’abord, ne téléchargez pas n’importe quoi. Un plug-in ou un logiciel issus du dark web ne peuvent pas être vérifiés et sont donc potentiellement dangereux. De même, un fichier torrent donnera un accès important à votre ordinateur à n’importe qui et vous prenez de grands risques. Le problème n’est pas tant le téléchargement en soi que l’impossibilité de s’assurer de la bienveillance de la personne de l’autre côté du réseau.

Enfin, prenez trois habitudes : d’abord, si vous téléchargez un fichier, ne l’ouvrez qu’après vous être déconnecté d’Internet. Puis, quand vous naviguez, protégez-vous toujours derrière un protocole HTTPS. Enfin, masquez toujours votre webcam. Tor n’est qu’un outil qui laisse ses utilisateurs particulièrement libres. Il en ressort donc autant de bon et de mauvais que les internautes en sont capables.