Savez-vous ce qui se dit de vous sur la toile ? Pendant que vous êtes confortablement assis chez vous, des personnes malveillantes sont peut-être en train de vous diffamer… Aussi appelée « cyber-réputation », l’e-réputation se base sur les résultats des moteurs de recherche pour décrire la façon dont les internautes perçoivent une marque, une personne ou une organisation sur internet. Bien plus que du commérage, la réputation digitale est un élément avec lequel on ne peut badiner au XXIe siècle. Selon le Digital Report 2020 publié par We Are Social et Hootsuite, en 2020, 4,54 milliards de personnes auront accès à internet. Mal gérée, l’e-réputation peut être si néfaste qu’elle vous poussera à mettre les clés sous la porte…

Pourquoi les marques ne peuvent ignorer leur e-réputation

Le 27 juin 2019, la Fédération du E-commerce et de la Vente À Distance (FEVAD) a publié son rapport annuel sur les chiffres d’internet en France. Selon l’organisme, 87,5 % des internautes Français achètent sur internet. En termes de clients, cela équivaut à 38,8 millions de personnes. Parmi ces internautes, 4 sur 5 ont pris le temps de se renseigner sur la marque avant de procéder à leurs achats. Voyez-en vous en quoi une mauvaise réputation peut être nuisible ?

Selon l’IFOP (Institut Français d’Opinion Publique), en cas d’avis défavorables, 66 % des consommateurs iront chercher un produit similaire dans une autre boutique. Pour 33 % des prospects, c’est encore pire… Ces derniers abandonnent tout simplement leur intention d’achat. Le tout n’est pas de créer une marque, encore faut-il que les utilisateurs en parlent en bien… Sachant que 96 % des potentiels acheteurs se fient aux témoignages des autres internautes, il serait suicidaire pour une entreprise de faire fi de l’opinion de ces derniers.

Oui. L’e-réputation concerne aussi les particuliers

On a tous en mémoire un ou deux scandales publics qui ont mis un terme à la carrière d’un homme politique ou d’une célébrité. Il suffit d’un tweet malheureux ou d’une vidéo scandaleuse pour que des années de dur labeur s’effondrent comme un château de sable. Si vous pensez que l’e-réputation ne concerne que les personnes publiques, vous ne pouvez pas avoir plus tort. Au sortir d’un entretien d’embauche, vous sortez fort satisfait. L’entreprise promeut des valeurs familiales et vous leur avez démontré à l’aide d’exemples probants que vous êtes l’homme de la situation. Malheureusement pour vous, le DRH décide de taper votre nom sur Google.

Et là, c’est le drame. Photos de soirées arrosées, publications Instagram à la limite de la décence, Tweets qui donnent froid dans le dos. En l’espace d’une seconde, votre image de gentil petit garçon passe à la trappe. Sans grande surprise, il décide de vous éliminer. Que vous soyez un professionnel ou un particulier, attention à ce que vous laissez transparaître de vous sur la toile. Internet n’est pas un ami fidèle… Au moment où vous vous y attendrez le moins, des données obscures sortiront des méandres du web à votre plus grand dam.